1. La problématique
Les arythmies (rythmes cardiaques anormaux), tel que la fibrillation ventriculaire (FV), sont responsables de la plupart des arrêts cardiaques inopinés encore appelés « morts subites ». La mort subite, souvent conséquence d'un infarctus, concernerait en France 30 000 à 60 000 personnes par an et la seule solution face à un arrêt cardiaque est de faire repartir le cœur par un choc électrique ou défibrillation.
L'application rapide d'un « courant électrique » (défibrillation) est l'intervention la plus susceptible d'améliorer le taux de survie dans ces cas. Le délai entre le début de l'arrêt cardiaque et l'utilisation du DAE étant un facteur clé de succès pour tenter de faire repartir le cœur normalement.
Bien que le massage cardiaque aide à maintenir une certaine circulation chez une victime d'arrêt cardiaque pendant un court laps de temps, il est peu probable qu'il puisse convertir la FV en rythme cardiaque normal. Pour restaurer ce rythme normal, il faut réaliser rapidement une défibrillation dans les minutes qui suivent l'arrêt cardiaque.
Si on utilise immédiatement un DAE chez une victime d'arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire, les chances de survie sont les plus élevées. En effet, les taux de survie, dans les études sur l'arrêt cardiaque qui utilisent la défibrillation au cours des toutes premières minutes suivant l'arrêt sont de 85 % voire plus (contre 3 à 5 % si l'on ne fait rien).
Pour chaque minute qui s'écoule après un arrêt cardiaque, les probabilités de survie chutent de 7 % à 10 %. Des études démontrent que peu de patients survivent si le délai écoulé entre la perte de conscience est supérieur à 12 minutes. Si le massage cardiaque est entrepris entre le moment de la perte de conscience et l'arrivée du défibrillateur, il est possible de survivre après un intervalle plus long.
Le CFRC soutient tous les efforts visant à proposer une défibrillation précoce aux victimes d'un arrêt cardiaque.